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MONCTON (GNB) – La biopsie liquide, une approche moins invasive du dépistage du cancer du poumon lorsqu’une biopsie de tissu n’est pas possible, sera bientôt introduite au Nouveau-Brunswick.
Elle sera accessible aux patients qui ne sont pas en mesure de subir une biopsie, comme ceux qui sont fragiles ou dont les tumeurs sont situées dans des endroits difficiles d’accès.
« Il s’agit d’un excellent exemple de collaboration entre les secteurs public et privé pour apporter des solutions innovatrices pouvant améliorer la qualité des soins prodigués aux patients du Nouveau-Brunswick atteints d’un cancer du poumon », a déclaré le ministre de la Santé, Bruce Fitch.
La biopsie liquide consiste à prélever un échantillon de sang, ce qui peut être fait rapidement et facilement près du domicile du patient, partout dans la province; aucun déplacement ni temps de récupération n’est donc nécessaire. Les échantillons seront analysés au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, à Moncton, mais les patients des deux régies régionales de la santé auront accès au service de dépistage.
« Très peu de laboratoires cliniques au Canada, et aucun dans les provinces de l’Atlantique, n’ont encore mis en œuvre ce type de test de biopsie liquide exploitable pour les patients », a affirmé le directeur médical du laboratoire de génétique moléculaire du centre hospitalier et fondateur et scientifique chevronné de l’Institut atlantique de recherche sur le cancer, le Dr Rodney Ouellette. « Le Réseau de santé Vitalité et l’institut sont des pionniers mondiaux de la recherche sur la biopsie liquide et de l’application de ces technologies aux soins des patients depuis plus de 15 ans. Cette approche de pointe du dépistage du cancer du poumon permettra aux patients qui ont des problèmes de santé ou des tumeurs difficiles à atteindre d’avoir plus facilement le diagnostic et le traitement dont ils ont besoin lorsqu’une biopsie ou une intervention chirurgicale n’est pas possible. »
Le Nouveau-Brunswick a l’un des plus hauts taux de cancer du poumon au Canada. Environ un décès sur quatre au Nouveau-Brunswick est attribuable à ce type de cancer. Cette solution de rechange au dépistage du cancer du poumon pourrait également alléger la pression sur les ressources de soins de santé.
Le ministère de la Santé fournira jusqu’à 175 000 $ au cours de l’exercice financier 2024-2025 pour mettre en œuvre cette technologie.
AstraZeneca versera 100 000 $ pour soutenir le développement de la capacité de test du laboratoire de génétique moléculaire du centre.
« L’amélioration des soins aux patients nécessite une approche collaborative à laquelle participe de nombreux intervenants en soins de santé », a dit le président d’AstraZeneca Canada, Gaby Bourbara. « Nous sommes fiers de nous associer au Réseau de santé Vitalité pour élargir l’accès à un plus grand nombre de possibilités de tests diagnostiques pour les patients atteints de cancer du poumon dans l’ensemble de la province du Nouveau-Brunswick. Cette initiative contribuera à renforcer l’équité en matière de santé et à améliorer les résultats pour les personnes atteintes d’un cancer du poumon. Merci au gouvernement du Nouveau-Brunswick de soutenir ce type de partenariat innovateur et à Recherche NB pour son rôle dans la concrétisation de cette collaboration. »
« Nous continuons à établir des liens importants entre la communauté de la recherche et le monde des affaires, ce qui mène à des changements majeurs dans la façon dont les soins de santé sont fournis au Nouveau-Brunswick », a affirmé le directeur général par intérim de Research NB, Chris Dickie. « Bien que nous ayons des points de vue différents, nous partageons tous le même objectif : aider les patients à obtenir les soins qu’ils méritent et qui changeront leur vie. »