Les pieds sur terre, les yeux dans le ciel : Réinventer la gestion forestière

La foresterie est l'une des plus anciennes industries du Nouveau-Brunswick. Grâce aux efforts d'un centre de recherche collaboratif situé à Edmundston, elle est également devenue l'une des plus innovantes.

La foresterie est l'une des plus anciennes industries du Nouveau-Brunswick. Grâce aux efforts d'un centre de recherche collaboratif situé à Edmundston, elle est également devenue l'une des plus innovantes.

L'Institut de recherche sur les feuillus du Nord (INRF) a été fondé en 2012 en tant que partenariat tripartite entre l'industrie forestière, les gouvernements et la communauté de recherche universitaire. Gaétan Pelletier en est le directeur exécutif depuis le début.

Ancien forestier de terrain, M. Pelletier apporte également à l'INRH son expérience en tant que gestionnaire d'une entreprise forestière et en matière de recherche et développement dans le domaine forestier. Grâce à ses connaissances pratiques et scientifiques, il incarne les forces combinées qui font de l'INDH un modèle unique de collaboration entre les secteurs public et privé.

Une ressource vulnérable

Environ un tiers des forêts du Nouveau-Brunswick sont constituées de feuillus, et cette ressource naturelle nécessite une gestion spécialisée.

« Les résineux ont tendance à être un groupe d'espèces plus simple à gérer », explique M. Pelletier. « La gestion des peuplements de résineux est vraiment mature.

En revanche, les feuillus ont été peu étudiés et les « meilleures pratiques » ont été plus lentes à émerger.

Dans le même temps, le changement climatique a rendu plus urgente l'identification de stratégies et de solutions de gestion forestière pour protéger les précieux feuillus, aujourd'hui et au cours du siècle à venir. En foresterie, la planification à long terme ne signifie pas un plan sur 10 ou 20 ans (une période que de nombreuses entreprises considéreraient comme une éternité). Il s'agit d'un plan sur 100 ans.

Des outils précis pour la gestion des forêts

En réunissant des chercheurs universitaires, des chefs d'entreprise et des fonctionnaires, l'INDH permet au secteur forestier du Nouveau-Brunswick de prendre des décisions fondées sur des données probantes, de les mettre en œuvre dans les entreprises privées et de les inscrire dans les politiques publiques.

Grâce à cette approche coordonnée, l'INDH ouvre la voie en s'attaquant aux risques forestiers exacerbés par la hausse des températures, tels que les sécheresses, les ravageurs et les incendies. La « sylviculture adaptative » est un concept fondamental qui guide une grande partie de leurs activités.

Selon Pelletier, la sylviculture est « l'art et la science de travailler avec les arbres et les peuplements pour atteindre les résultats souhaités ». Un forestier chevronné peut agir comme un artiste, s'appuyant sur son instinct et son expérience pour prendre soin d'un arbre ou d'un peuplement d'arbres. Mais dans un environnement qui évolue rapidement, l'instinct ne suffit plus et la science et la technologie prennent de plus en plus d'importance.

L'une des façons les plus évidentes dont l'INRH influe sur les opérations forestières quotidiennes au NB consiste à fournir aux professionnels de la foresterie des outils perfectionnés. Grâce à l'innovation de l'INRH, les « bottes sur le terrain » portent maintenant des appareils électroniques et leur travail est facilité par les drones dans le ciel, l'imagerie par satellite, la télédétection avancée et l'IA aquantum.

Par exemple, l'INRH a développé une application mobile qui permet à un forestier de diagnostiquer rapidement l'état d'un peuplement et d'un arbre et de déterminer comment le traiter pour une croissance, une santé et une résilience optimales.

Alors que la plupart des centres de recherche se concentrent sur la production de documents de recherche, l'INRH a un mandat beaucoup plus large. Outre la publication de travaux de recherche et l'élaboration d'outils, elle propose des services de conseil, organise des conférences et dispense des formations.

« Ce qui nous différencie, explique M. Pelletier, c'est que nous interagissons très étroitement avec les membres de la communauté des produits forestiers et les autres utilisateurs de la forêt..... Nous sommes en phase avec les vrais problèmes. »

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